lundi, juillet 14, 2008

Pas en route pour le Damas mais parti pour Dinant


5. Ta voix que je trouvais
en tournant ma langue,
en m'exprimant en termes voilés
m’avait suffi ne me suffisait pas.

Ton bras – qui dépassait
de ton tombeau –
m’avait suffi ne me suffisait pas.

Personne ne savait faire de tes ailes,
pas un signe au mur,
jamais assez.

Pas en route pour le Damas
mais parti pour Dinant
nous avons lutté,
bras sur bras,
voix sur voix, toi
et ton silence assourdissant
à dévorer tout lieux
d’outre tombe, tu m’as eu
en imposant ce silence.

En tournant le dos à Dinant,
je t’ai repris et ressaisi.

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