dimanche, avril 30, 2006

L'internet éternalise les amitiés



En cherchant des images de mon ami décédé, le peintre JAS, je ne trouve pratiquement rien sur l'internet. Si toutefois je cherche des images de son grand ami et peintre, Guy Vandenbranden, je retrouve JAS. Je me retrouve même lisant des poèmes d'entre autres Apolinnaire, Mallarmé, Wallace Stevens pendant une performance dans la gallerie de Henk à Laren....

vendredi, avril 21, 2006

Bagdad


Enfin, un journaliste américain a osé poser une question pertinente et quelque peu critique, notamment à Donald Rumsfeld:
  • "Quel est finalement le rôle du complexe industriel dans la reprise hostile du café Bagdad?"
  • "Oh, sans complexes."

mercredi, avril 19, 2006

Bonnard à Paris


Le bonheur Bonnard

À l'occasion de la visite à l'exposition des œuvres de Pierre Bonnard au Musée d'art moderne de la ville de Paris

Il est souvent bon ton de dire que l'art est libre de toute valeur, voire doit l'être. L'art ne doit pas juger, seulement montrer. L'art ne doit pas s'engager, ne pas s'impliquer. Picasso pouvait tranquillement crier le scandale lors du bombardement de Guernica, tout en développant ses propres tendances impériales. Il avait la volonté ferme de dominer la scène artistique, à tout prix, y compris telle composition de tel autre peintre, ou encore la technique picturale d'un autre, ayant reçu la visite du maître, que le maître ensuite intégrait dans ses œuvres. En fait, Picasso avait un talent monstre de dessinateur, mais pratiquement pas de talent de peintre.
Il disait même que Pierre Bonnard était un peintre moyen. Sans doute, Bonnard avait-il refusé d'accueillir Picasso dans son atelier? En effet, lorsqu'on voit l'œuvre de Bonnard, on remarque assez vite qu'il maîtrisait de nombreuses techniques et qu'il les utilisait en créant des contrastes tendant à la harmonie, tandis que ses chef-d'œuvres éclatent justement d'harmonie.
La distance entre le peintre et son modèle ou son paysage, intérieur ou portrait, est la plus petite lorsque il s'agissait de peindre sa femme Marthe ou de peindre des autoportraits. Bref, il était fort impliqué.
Il est également bon ton de parler de l'évolution d'une œuvre. Souvent, on oublie d'indiquer le sens de l'évolution, de sorte qu'un changement de couleur dominante, comme dans l'œuvre de Picasso, ou un changement de peinture ou de technique, voire de composition, suffit pour que l'on parle de phase dans une évolution. Au moins, le peintre ne connaissait pas de sens et le critique quelque peu honnête n'en inventera pas un.
Toutefois, les arts plastiques ne permettent pas dix évolutions. On peut donner une ressemblance, une apparence, ou une 'parence', une montration, c'est-à-dire montrer l'objet tel qu'il s'est manifesté, sans y dévier. On peut également approfondir l'image, de sorte que le peintre apparaît de l'autre côté, un peintre autre bien sûr. On peut également dépasser toute image, tout ressemblance, pour ne peindre que l'abstrait. Or, l'art abstrait ne permet pas d'autre évolution que la marginalité: le peintre lui-même apparaît dans sa peinture, y arrive et se fait voir.
Pas étonnant alors que quelques peintres abstraits ont reconnu Pierre Bonnard comme leur prédécesseur. Ses tableaux évoluent dans le sens de la marge, par rapport à la vie mondaine, et de l'abstraction. Cela n'était pas son objectif, ses yeux étant trop avides. Toutefois, vers la fin de sa vie, son regard voyait autrement, voyait les choses autrement. Voilà donc une évolution claire dans un sens rendu visible par l'art.
Pour qu'il soit question d'évolution, il est crucial qu'il s'agisse d'un processus conscient, sans toutefois qu'il y ait une intention explicite. C'est sa propre vie qui évolue dans un certain sens, dont l'effet est visible dans l'art en tant qu'équivalent.
Certes, le lecteur, à présent, dont l'esprit est formé par les images télévisées et tristes, secouera sa tête. Les pensées écrites ici étant exclues du monde imaginaire télévisé, en voie de disparition à la radio, le lecteur s'oblige à croire que tout est parfaitement efficace et doit l'être. Il ne pense plus du tout au bonheur de trouver, hors toute efficacité, un sort, un sens, une évolution. Le bonheur de l'homme télévisé gît à la décharge de sorte que cet homme imaginé s'oblige à croire que la prose qu'il lit ici, est dépassée: le bonheur en effet, est dépassé. Il est passé outre, enlevé par le vent et le malheureux n'est pas arrivé à se pencher à temps.
Une évolution intuitive que l'on peut remarquer chez certains artistes, est au fond une question de bonheur. Elle constitue le bonheur de l'artiste, pourvue qu'elle aille dans le bon sens. Le bonheur Bonnard, quoi.

mardi, avril 18, 2006

Triple sort (suite - 2)

Jean d'Odasse bénéficiait à pleins poumons de son statut d'agent statutaire à la radio, alors qu'il était journaliste, plus indépendant que les autres. Il pouvait critiquer la reprise hostile et agressive du café Bagdad. Il était le seul à dévoiler les vraies intentions des envahisseurs, qui voulaient créer un nouvel impérialisme américain. De plus, il avait fait parler du frère d'Osama B L, Islam, qui appartient au club dirigeant les envahisseurs dudit café.

Jean n'avait pas peur de mourir depuis que la mort l'avait visité, pour se faire interviewer. Il n'avait jamais parlé du vieux chanteur et sa bande, qui avait attaqué une banque à main armée pour constituer un fonds de pension à titre privé. Et puis, le pays étant éclaboussé, la peuplade victorieuse voulait sa peau. Les journaux annonçaient sa mort.

Eux deux, qui s'étaient sauvés, l'avaient appris avant de décider de quitter ce pays. Ils avaient fini par gagner leur nouvelle maison dans cet autre continent. Ils vivaient, sans s'y forcer, la vie de tous les jours.

Ainsi, ils se promenaient le soir dans les rues ou allaient au marché. Et lui, eh bien, il allait souvent pêcher, le long du fleuve hors ville. Il y restait assis, se levait ou se promenait, contemplant la surface du fleuve, perdant son esprit à la vue du paysage.

Il préférait une place avec une rare ombre. Il n'y était pas toujours seul, Mustapha parfois l'accompagnait. Sinon, il lisait quelques pages d'un recueil de poèmes.

Le poème qu'il venait de lire ce jour-là, l'avait mené dans les bras branches d'un arbre, les arbres se raréfiant dans le paysage. Il avait capté tout juste un seul poisson. Fermant le recueil à la page d'arbre, il remarqua une figure, au loin, marchant le long du chemin champêtre. Même de loin, il apparaissait comme un homme peu propre au pays. Il se leva et se dirigea à l'encontre du promeneur errant. Quelques dizaines de mètres les séparaient encore lorsqu'ils se reconnurent: sans se chercher, lui et Jean O'dasse s'étaient retrouvés! Jean, n'était-il pas mort, assassiné à titre de martyre du nouvel ordre au nom d'une basse peuplade? À son tour, Jean s'étonna de se retrouver, à l'étranger si étranger, en compagnie non étrangère, voire quelque peu familière.

Le pêcheur solitaire invita Pierre à s'asseoir à côté de lui, rinça son verre et lui offrit le thé. "Non, mais est-ce que je rêve?". Pierre lui répondit en souriant de sa façon si familière, lumière aux yeux: "Peut-être oui. J'ai créé l'histoire de mon assassinat comme cadeau d'adieu. La veille de la publication, je me trouvais à Milano, chez Umberto, qui a trinqué sur la quasi suprême fiction de ma mort annoncée par moi-même. Umberto me dit que même si je n'avais jamais écrit d'histoires, je venais d'écrire histoire aussi fictive. Il n'en revenait pas. Bono m'avait invité à lire Joyce, la joie suprême, chez lui. J'avait toutefois tout intérêt à me diriger dans l'autre sens, n'ayant pas envie de me faire retrouver vivant de mes ennemis. Direction Istanbul, chez Orhan? Il n'a jamais le temps, le pauvre, s'entourant de trop de beautés. Alors, où? J'ai des amis aux États désunis, mais j'y suis trop recherché encore d'avoir critiqué la reprise hostile du café Bagdad et, surtout, d'avoir donné l'adresse du club au web. J'ai donc préféré l'aventure, prenant l'avion pour Tripoli."

Il but son thé. Tripoli! Et le désert s'approche. "Es-tu passé par le désert?" Jean regarda son partenaire en exil, le sourire glacé. "Comment le sais-tu?" "Je n'en sais rien mais on ne sait jamais. Va savoir!" La lumière revint dans les yeux d'O'dasse. Il avait compris. Il comprit que l'autre avait dû y passer, cet autre qui du coup reprit le fil de sa nouvelle vie, sortant un deuxième poisson de l'eau. Peu après, ensemble ils reprirent la route à la maison.
Ils ne rompirent guère le silence, Jean étant fatigué, comme un poids venait de tomber de ses épaules. Le soir, ils mangèrent à trois les poissons, la femme étant ravie que son mari avait pêché un compatriote exilé.
(à suivre)

dimanche, avril 16, 2006

Bonnard à Paris



Quelle découverte la France et les autres pays, voisins par exemple, peuvent faire au Musée d'art moderne de la ville de Paris! Pierre Bonnard, ayant ses assises dans l'harmonie, nous montre une lumière, un amour et une patience à rendre jaloux tout bouddhiste zen et autre. Allez-y tous. Vous ne trouverez pas le tarif majeur au site web du musée: 9 euros, pas de quoi se démunir... et si vous y allez un jour de semaine, il n'y a pas trop de monde.
Le musée vient de rouvrir ses portes après travaux. Réussi!
Félicitations à la ville de Paris d'avoir eu le courage de rouvrir avec Bonnard. Qu'on en parle partout et à tous.

lundi, avril 10, 2006

Triple sort


{ Tiefenthal Page 1 10/04/2006}


Leur vêtement cachait à peine leur peau. Ils ne savaient plus s'ils traversaient ou bien pénétraient dans le désert. Une oasis, une tente, qu'est-ce qu'ils cherchaient? Lui avait la barbe et un peu de cheveux dans la nuque, ainsi que des poils partout. Elle avait les cheveux mi-longs, raides et blancs et un début de toison au bas-ventre. Ils continuaient, puisqu'ils venaient de si loin.

Leur pays s'était éclaboussé, tout en chantant son ultime victoire boueuse. Les peuples ne le peuplaient plus, un d'entre eux avait décidé d'être le seul au prix, aux dépens des autres. Pour mieux gouverner, au lieu de gérer, le peuple par excellence commença à concentrer les autres peuples: d'abord l'autre visible, par sa couleur de peau différente. La télé était couleur. Plus tard, le gouvernement comptait examiner les origines des autres et les concentrer à leur tour.
Ils n'avaient pas le choix. Leur couple valait plus que le pays. Quand elle n'était pas malade, elle n'avait pas la peau assez blanche. Lui, par contre, n'avait pas ce problème. Il serait donc sauvé de l'épuration par concentration. Plus tard, après l'examen des origines, il risquerait le même sort. En outre, JP avait déjà quitté la vie, selon les journaux.
À la frontière, ils devaient abandonner leur voiture, qui fut saisie dans l'intérêt général. Un signe au sud les guidait et c'est à pied qu'ils arrivaient à la gare, sans bagages, après avoir marché une demi-journée. En passant la frontière, ils avaient fort bien caché leur carte bancaire et n'avaient pratiquement pas d'argent liquide avec eux. L'intérêt général devait se contenter de 55 euros. Ils n'avaient donc pas de problème d'argent, de sorte qu'ils payaient le ticket du train rapide. Il fallait faire vite. Vitesse, dieu du siècle passé.
En cours de route, le train s'arrêta à quelques reprises. Ils ont vu, ainsi, un château fort et un cortège d'une dizaine de personnes ligotées qu'un cavalier de son épée dirigea vers le château. Les prisonniers étaient extrêmement délabrés et avançaient à peine.
Un jour plus tard, ils avaient déjà pris le bateau , lorsque le cours de leur vie changeait enfin. Le bateau coulait. Les ténèbres règnent sur la cause de cette catastrophe, qui était peu naturelle.
Un pêcheur les a sortis des eaux, ainsi que trois autres noyés. La nuit, il les a déposés à une plage déserte, en pleine nuit. Ils semaient dans tous les sens leur regard, ils s'aimaient dans les mêmes. Épuisés, enlacés, ils s'étaient endormis. Le matin, il n'y avait plus de traces des trois autres noyés. Ils se levèrent et prirent la route, un sentier rocheux au bout de la plage.
Une semaine plus tard, ils se trouvaient au désert, amaigris n'ayant bu que de l'eau. Dans chaque village qu'ils traversaient dans les montagnes, la pauvreté des habitants empêchait ceux-ci de leur donner à manger. Ils trouvaient tout juste de quoi boire et grignotaient une olive ou deux ou du pain perdu.

Tout allait beaucoup moins vite, dorénavant. Le dieu de la vitesse les avait abandonnés. Le temps comptait à peine. Ils ne s'étaient lavés qu'une fois, dans la mer, avant de reprendre la route, le sentier. Ils avaient abandonnés certaines choses mais lesquelles? Elles ne comptaient plus. Voiture, maison, meubles, carrière (sur scène ou derrière les coulisses, peu importe). Devant eux: le désert.
Grimpant, marchant à peine, le poil regagnant leurs corps, leur état d'animal regagnait leur état d'esprit. Toutefois, rien ne pouvait les séparer.
Au désert, ils trouvaient bientôt quelque peu de quoi se nourrir mais pratiquement pas de quoi boire. La nuit, ils s'entrelaçaient pour se donner un peu de chaleur. La fin s'annonçait sans précision. Au bout de tout espoir, après avoir erré dans le désert, des jours? des semaines? ils voyaient de loin une caravane. Un homme descendit de sa voiture vers eux et fit arrêter la caravane. Il les fit monter dans la voiture et la caravane continuait sa route. Le soir, elle arrivait près d'une oasis. L'homme sortit de la voiture et guida le couple vers une tente, où ils trouvaient à boire, quelque peu à manger et un lit. ils dormirent tout de suite après l'humble repas.

Ils s'étaient accoutumés à leur état mi-animal, avaient fini par résigner à leur stature humaine. Ils avaient perdu toute notion de nation. En se réveillant, ils étaient perdus. Les gens de la caravane ne leur permettaient pas de prendre le temps de retrouver le nord. Ils reprirent la route. La notion du temps leur revenait au fur et à mesure que la caravane avançait et s'arrêtait. Ainsi, ils voyageaient quatre jours lorsqu'une habitation signifiait l'arrêt du voyage. Le chef de la caravane entrait en négociation avec les habitants au sujet du couple trouvé au désert. Après avoir vidé une théière et passé ainsi un temps incomptable, le couple fut accueilli dans une maison du douar.
Ils y restaient quelques jours afin de reprendre leur forme humaine: prendre un bain, se raser, se rhabiller de vêtements propres et neufs.

Après un mois, ils commençaient à se rendre compte de leur état. Tout leur revenait à l'esprit, à la mémoire: le pays éclaboussé, leur but. Ils étaient arrivés dans le pays qu'ils avaient voulu atteindre. Seulement, ils se trouvaient loin de leur but final. Il fallait encore compter quelques jours, voire une semaine de voyage pour y arriver, en fonction du moyen de déplacement qu'ils pourraient trouver. Toutefois, rien ne pressait. Un taxi les apporta un jour en ville, où ils trouvaient une banque, de l'argent et donc de quoi payer le taxi. Ils retournaient à la civilisation sans perdre de vue leur état mi-animal récent. Ils avaient tout de suite reconnu le taxi, une automobile somme toute, par rapport au sable et à leurs mains et pieds. Ils avaient trouvé sans difficulté la banque, reconnu l'argent, par rapport simples maisons dans le douar, par rapport à l'état saharien sans argent, sans poches. Dorénavant, toute la civilisation avait des rapports. Quant à leurs rapports, ils prenaient une dimension où les deux états se retrouvaient unis. Ils entreprirent le restant de leur voyage par étapes, passant quelque nuit à l'hôtel, s'unissant. En partie, ils voyageaient à pied, en grande partie en autocar. À la terrasse d'un café, ils buvaient leur café en se souriant, dans la mémoire d'une période sans café. Même en buvant un verre d'eau qui accompagnait leur tasse de café, leur sourire jouait.

Un avait passé, depuis qu'ils avaient quitté leur pays. Ils s'étaient installés dans leur seconde résidence, maintenant la première. La vie de tous les jours demeurait par rapport à leur passage au désert un don particulier. Des amis de passage à qui ils avaient confié quelques affaires, leur les rapportaient. Il se trouvait avec ses musiques préférées, elle avec les siennes et avec les photos de famille et de voyage, avec leurs films de circonstance, la plupart le film des fêtes.
(à suivre)

mardi, avril 04, 2006

Comment, malgré nos efforts, il vise
à donner suite au verbe vrai lieu terrestre
au commencement du temps.

Qui se cache, disparaît. Qui habite, attend.

Malheur à celui qui quitte sa demeure
pour ne plus jamais y donner suite,
sa cruche bientôt sera vidée.

Par contre, comment il va de soi, cassant
d'un pas de danse les cristallisés.
Ici maintenant pas de place pour
les sous-officiers: caliche et cruche, maison.


(extrait du même projet de recueil)

lundi, avril 03, 2006



Quatuor

Le chemin du serpent nous a été élu;
au diable nous pouvions à pied,
en vol ou à plat ventre: caprices.

Qui veut tout grand, tombe bien bas.

Autant fort autant timide. Le temps
n'en finit pas lorsque, sans début du cercle
semblant, ouïe et vue périssent et se cachent.

De bonne odeur, tu me présentes les bouts
de tes orteils - je compte jusque quatre,
et puis, serpent, je te fais signe
de te confier à nouveau à tes jambes

(début d'un projet de recueil intitulé "égides")

Bienvenu

Née aux États-Unis sous la plume d'Edgar Allen Poe, Baudelaire traduisant celui-ci en français et l'important au continent européen, la poésie blanche a connu un cheminement sinueux en passant, en français, par Guillaume Apollinaire et Stéphane Mallarmé, pour aboutir à André Du Bouchet, par Paul Célan – à Paris, en allemand – et par Paul Van Ostaijen – en néerlandais – pour aboutir à Hans Faverey et Marc Tiefenthal, ce dernier tant en néerlandais qu'en français.
Peu connue du public, méconnue par les médias, la poésie blanche pourrait être considérée comme la seule tradition moderne en poésie, les autres étant souvent des mouvances néo.

Les médias ont tendance à la classifier comme expérimentale, évitant tout travail de lecture, préférant le déplacement qu'ils confondent au voyage.
À noter que seule la dernière période de l'œuvre de Paul Van Ostaijen se qualifie de poésie blanche.

Deux règles d'or régissent cette reine marginale de la modernité en poésie:
Écrire, c'est biffer
De la musique avant toute chose
La première règle s'applique au préalable: le poète, pour écrire blanc, supprime toute réalité descriptive ou anecdotique. La poésie ne décrit pas, ni ne décrète, elle évoque. Elle évoque par la musique, c'est-à-dire par un jeu – métaphysique – de sonorité et de temps et contre-temps dans la construction des phrases, phrases devenant musicales de la sorte.

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