mardi, mai 16, 2006

Le retour des rois mages en orient


"Nous sommes venus dans la forêt profonde et obscure guidés par l'ombre. Or, nos chefs sont pâles, ils sont vides de sang, du sang oriental, et pâles comme des têtes occidentales. Nous sommes venus guidés par l'ombre."
G. Apollinaire, les faux rois mages dans 'L'enchanteur pourrissant'.


1. Las d'une vie sans épice le voyageur finit
par quitter la table et le lit, un cheval l'attend.
Sans cesse des chants maintenant se répètent.
Si tu en es là tu es bien parti pour du bon.
L'austère linge tombant le flot des sons
et l'écho des cors et des cordes t'emmèneront
à ce que de peu près citrons et oranges, fenouil
et poivre à vrai dire font tout un plat.

Mais tu n'en goûteras pas
avant d'atteindre le lieu à mille lieux
désigné pour l'annone qui te sera offerte.


Enivré de toutes les odeurs le voyageur finit
par quitter la table pour se coucher au nouveau lit.

samedi, mai 13, 2006

D'une différence à une thieférence

Combien la poésie peut-elle créer la différence? Dans quelle mesure ou outre quelle mesure, Tiefenthal crée-t-il la thieférence? Cette semaine, j'ai assisté à une fête d'anniversaire d'un ami qui en a 80 ans maintenant. Peintre de l'abstrait géométrique, fou des couleurs. Guy Vandenbranden. On le retrouve dans maintes collections, privées et muséales. Et à Google. Soit. Parmi les invités, un couple de peintres de Tournai. La femme m'entretenait du sens de la poésie, qui est le même que celui de la peinture: on tombe ou on ne tombe pas. On se laisse emballer ou pas. Et tant pis pour ceux qui ne se font pas emballer. Une poésie compréhensible du premier coup d'oeil est vite consommée sans laisser de trace ou de goût. La poésie digne de ce nom et de cette qualité, résiste au premier coup d'oeil et autre. Toutefois, la thieférence va encore plus loin, en traitant lalangue comme un argot d'office. Si nous croyons nous comprendre, il y a parfois erreur. Si parfois, il y a erreur, tant mieux. Dès qu'il y a erreur, ou leurre, on peut commencer à ... chercher? Ou à ne plus chercher, à se faire emballer, à flipper, à ne plus en sortir, pour en sortir un jour, ayant compris ci et là quelque petite chose.

samedi, mai 06, 2006

Apollinaire et moi


En 1990, j'écris un cycle de 9 poèmes, "Le retour des rois mages en orient". Je l'ai écrit simultanèment en français et en néerlandais. Il a été repris dans mon dernier recueil (voir mon blog Tieftalen). Il commence par une citation de Guillaume Apollinaire (voir photo). Dans les prochains jours, je publierai ici quelques fragments, tant du cycle que du journal que je tenais à l'époque.

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