dimanche, novembre 22, 2009

Volens nolens



pour Juliette Binoche

1. Comme quand tu l’exprimes,
il est impossible que tu l’imprimes,
autrement qu’en silence.

Comme quand tu voudrais bien,
que tu le souhaites,
sans jamais y arriver.

Jusqu’à ce qu’enfin tu te tais,
le délire t’emporte
et tout savoir s’enfuit.

2. L’avons-nous nommé,
ou plutôt déguisé
ou encore sous la barbe ?

Celui qui veut créer la bagarre
se laisse pousser la barbe
à poils trop fins

et puis : en route, barrez-vous.


3. Regarde comment elle se baisse,
se pliant les genoux,
pour cueillir la fleur,

eh bien, il y a des mots pour ça,
c’est pour ça qu’ils sont là.

Mais que la fleur en un clin d’œil
se dévoile et puis

explose dans sa figure

dimanche, novembre 15, 2009

Baff



Hier, une fois de plus, nous avons eu l'occasion d'assister à une lecture du maxi poème 'le naufragé' de Benno Barnard, entouré d'une musique de Henny Vrinten, porté par la voix de l'acteur Tom van Bauwel, dans un semi-palais qui dorénavant s'appelle Baff

Vas-y, donne leur une maison, éventuellement
un semi-palais, et encore il y en aura
qui l’abandonnent à ce que le bâtiment
se ruine, suivi d’étonnement et de révolution

des individus, se réunissant
à se pluraliser.

Voici donc la maison sauvée,
au sud d’Antwerpen,

où une Charlotte Rampling junior
passe et s’asseoit à sa place,
où est domicilié le baff.

Vous vous demandez
ce que c’est, vous aussi?

Boff. Une paire de naufragés
nous y demandaient de leur prêter
une oreille ou deux.

Ils y faisaient glisser des vers
empoissonant tout doucement,
faisaient éclater le tout
en pleine figure, la nôtre
afin qu’ils sortent par nos mêmes
oreilles, baff.

lundi, novembre 09, 2009

Que c'est zelig



Dans la profondeur de lalangue, une nouvelle activité est née. L’administrateur du présent blog a le plaisir d’annoncer le lancement d’un cours en entrainement médiatique. En effet, vous ne payez pas d’honoraires, seulement les frais de séjour et de déplacement pour apprendre à être vu sans être connu. À la télé, bien sûr.

Les références, vous dites ? eh bien, tout le monde a vu marc tiefenthal au programme de la BRT Echo (le danseur dans le trio),
au journal télévisé dans les années 1980, chez le premier ministre, un verre de champagne en main,
dans le film diffusé sur Arte, Trouble in paradise, dans le rôle d’un journaliste critique à un moment critique
et puis à la chaîne Kanaal 2, pris d’un fou rire par une caméra cachée lors d’un podium libre de poésie.
Si votre ambition est de rester heureux sans trop vivre caché, vous pouvez vous inscrire: adressez vous à marc.tiefenthal@gmail.com

samedi, novembre 07, 2009

Tourbillon

Si ce n’est qu’en soie, le fil
se porte le long du corps,
pour infiltrer, spirale,
l’espace.

Avec le temps, il se durcit.

Il a besoin d’un peigne,
chaque matin,
et d’un peintre,
après-midi

pour exercer sa souplesse.

Si l’on perd le fil,
on tourbillonne en rond.

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