vendredi, mars 28, 2008

Déjeuner sur l'herbe


Si un beau jour, après nous
la neige d'antan, le printemps
nous saute et fait sauter d'une joie sauvage,
nous invitant

à un déjeuner sur l'herbe suivi
d'une partie de chasse moins chaste,

n'oublie pas de prêter oreille
fort tendue à l'herbe et comment elle pousse car

un beau jour, lorsqu'on nous aura jetés dehors,
hélas, plus de place
à l'auberge,
dans cette ville,
dans ce pays,
sur cette planète,

et qu'avec un bol incroyable,
quelle chance,
nous atterrissons à une autre planète,

il n'est pas sûr que là-bas l'herbe poussera.

Peut-être tomberons-nous sur David,
qui nous comprendra.

Dis, le mec macabre, tu t'es vu
comment t'es couché ici?
Lève-toi, il est déjà quatre.
Quatre quoi? Quatre heures?
Quatre comme ça, le mec, ici le temps n'a pas de compte.
Mais pourquoi es-tu couché comme ça?

Je n'entends plus l'herbe pousser.

jeudi, mars 20, 2008

Pax poetica nunc (et hic)


Initialement, je voudrais écrire les dix poèmes qui constituent le cycle "mécanique de l'homme et du monde", à titre de divertissement intermédiaire, entre deux chapitres d'un thriller que j'écris depuis quelques mois.

Il s'agit d'une histoire où trois agents secrets s'occupent d'une taupe, à la demande de quelques grosses légumes.
Or, à un moment donné, je ne savais plus où le livre voulait aller. Depuis, je l'ai trouvé. Donc, j'écris un poème, pour me changer les idées, pour me divertir. C'est le numéro 1 du cycle.
Ensuite, Wilfried Adams décéda, un poète de Louvain mais depuis des décennies à Antwerpen. Le connaissant, je savais qu'il allait mal.
Hélas, peu, très peu après, avec l'effet d'une bombe, j'appris la nouvelle de la mort de Michel Bartosik, ami et poète.

Ainsi, les évènements sont intervenus dans ce cycle, qui s'est bouclé à 10. Mes primo lecteurs les ont accueillis d'une façon telle que mon souffle s'en trouvait coupé.
Entre-temps, j'ai repris le fil conducteur de mon thriller en me croyais à l'abri de la muse, in pax poetica. Cette paix fut interrompue brutalement par le Col Breitling.
En effet, la muse est un ange parfois brutal, pas toujours charmant, qui sait en corps me trouver.

mercredi, mars 19, 2008

Col Breitling


À mi-chemin de ma ballade
il commençait à pleuvoir, quand même
des gouttes me dessinaient ma trajectoire,
voire toute une carrière.

Au pied du mont vraiment,
un cadre se dessinait.

Une Cayenne sans aucune raison,
non, elle avait sa raison.

Je regardais ma montre,
y allais d'un pas Breitling
et réussis à coincer un camion.

La Suisse tous les jours,
Elke dag weer Zwitserland.

Au retour en sifflant
je me rappelai à terre.

mardi, mars 11, 2008

Mécanique de l'homme et du monde (10)


Espion touché à mort,
nous captons un signal
d'un navire de guerre
"Nous avons visé
le trou d'une aiguille".

Dès que l'espion avait revêtu
sa couverture, satellite quanti tutti,
il penchait vers l'autre orbite,
agent secret double.

Nous avons alors coupé
le courant et t'avons fusillé.

lundi, mars 10, 2008

Mécanique de l'homme et du monde (9)

Mort, de grâce pour Michel
le coup, un seul, tu as donné.

Quel coup, à ras du délit,
par contre as-tu apporté
à l'humanité, nombreuse
à la cérémonie d'adieu.

Jan et Thomas se tenaient debout
soutenant Louisa.
Annie ne disait mot.
Véra prononçait des mots
qu'il avait notés.

Jan était venu de Bruxelles
et parlait, ainsi que Roger,
tout feu, presque flamme,
tout bleu, presque rouge.

Et Dirk alors?
Il était là aussi, chauve
en grammatologue déguisé
à côté d'Eric.

Mort, tu nous as frappés
très fort.
Est-ce toi l'espion?

jeudi, mars 06, 2008

Mécanique de l'homme et du monde (8)



Je ne fais pas
grand cas
des pommettes saillantes.

L'espion, l'a-t-il dit?
Si oui, a-t-il voulu dire ça?
a-t-il parlé librement
ou bien sous couvert
du service public?

Je ne commence pas
à marcher
dès que le réveil sonne.

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