samedi, juillet 23, 2011

Bien-être des loutres et des hamsters

Était-ce le Pont Saint Michel
ou le Pont Charles, Paris
ou Prague, ou le tunnel
piétonnier et cycliste, Antwerpen?

Au milieu, ils se rencontrent
sans aller à l’encontre, ôtant
leur couvre-chef et se saluant,
poliment. Bsoir.

Voilà que du coup
l’un reconnaît l’autre: le Voleur!
Oh, toi, Brigand, comment vas-tu?

Mon dieu, comme tu as changé!
Eh oui, le sapin d’antan, le voilà hêtre,
pour le bien-être des loutres et des hamsters.

samedi, juillet 09, 2011

Fin du siècle

Pour Matti B.

1. Il pleuvait ce mois, ce jour-là.
La ville gît, nous nous étions assis.
Au lieu et place de nous décourager,
laissant costume et cravate chez nous,
nous n'avons pas baissé les bras. Il était

manifeste, désincarné et pas loin de la Bourse,
nous y avons construit notre tour d'ivoire.

Nous nous sommes souhaité la fin
du siècle, le début
de lalangue, la fin

du modèle anglosexiste.
Il pleuvait toutefois.




2. Nous voulons aller loin, jusqu'où.
Non pas dans les vapes mais dans le penchant
de déplacer des places, de jeter
les chaussettes. Mais la fin, parfois,

exige que nous continuions, les orteils
passant par les trous dans les chaussettes,
à nous glisser dans l'herbe plate
de la jungle urbaine, à jeter le calice
amer dans la figure

toujours souriante pleine de soi.
Tandis que d'autres jettent

une tarte couteuse dans cette même figure
toujours souriante pleine de soi.

(la version originale en néerlandais vient d'obtenir un primier prix à Amsterdam)

mercredi, juillet 06, 2011

Dansez donc, dansez

La glace se rompt sans nom

C'est toute une existence
qui sort en sortant des bêtises.
Elle ne se laisse même pas présumer.

L'oreille y prenant part,
tourne en ronds sauvages
jusqu'à ce qu'elle danse,
devenant nombreuse.

Il est connu du monde entier
et s'est incrusté, au fond
de toutes les couches de la population,
sans faire distinction
d'une telle ou d'une autre langue

et il se raréfie.


À l'abri

Nous n'évitons point le compromis,
dansant sur une jambe.

Nous laissons pendant un instant
flotter l'autre.

Nous voletons
d'un bras et d'une jambe.

Libre jeu au vent
nous joue au nez.

Ultérieurement et à pleins poumons
nous vous faisons des signes d'adieu.

odalisque

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