samedi, juillet 22, 2006

Tes jambes en veulent à tes doigts

Sans l'oiseau qui de bon augure
va et vient, quelle serait notre saison?
La feuille
- que rien ne l'arrache -
tombera bien d'elle-même.

Il y a, de rien, si peu qu'à l'avenir
nous advient d'inconnu, de nouveau.

Mais que tes doigts soient si longs,
tellement que tes jambes en veulent
autant, c'est tant espéré et jamais vu.

À chaque jour les voir me souviendra
de l'inconnu au comble manifeste.

jeudi, juillet 13, 2006

Tanière 2

Au moins

Déponse à la question dont l'ombre se prive,
dans un tel petit cercle aucune larve
ne pond jamais de cocon, tout juste
de la merde. Au moins, à mon avis.

Échappé à la tyrannie des frustrants,
le cercle tourne en spirale.
Une plante végétative vaut la peine
d'être arrosée de moi.
Au moins, à sa demande.


De ton écorce tout en albâtre
jusqu'à ta dissimulâtre,
noué dans l'ombilic de ton ventre,
mon regard ne te déglisse plus.
Au moins, à ta ressemblance.

lundi, juillet 10, 2006

Hors ligne

De part et d'autre du parquet, en attendant
le coucher du soleil. Et d'autre part, le soleil
ne nous attend pas. A-t-il raison?
Quand sommes-nous dans l'authenticité
du soleil, de la lune, du miel, de la terre?

Tu voudrais quoi à la fin du compte, du questionnaire?

Pour ma part, l'arbre tout droit n'y a
aucun droit, mais son tronc trébuche déjà,
et il entre hors ligne. Le coquillage à moitié,
en attendant l'autre moitié, se remplit
d'un fruit d'arbre, c'est étrange.

Prise en bonne part, à partir de ta nuque
dans le sens où va le soleil couchant,
tu fermes tes yeux et te retrouves autre,
c'est étrange, et enfin ton questionnaire
est rempli. Le parquet est ciré.

vendredi, juillet 07, 2006

tanière

Tanière

Qu'est-ce qu'il faut faire? Avec moi. De toi.
Est-ce que j'évite le bouton tombé par terre?
Et toi? Est-ce que je descends sans peur
dans la marmite des cannibales ou est-ce que
je crie? Et toi, t'es aussi un bon morceau.

Tenir le paysage loti dehors.
Découvrir d'anciens paysages dedans.
Chaque jour, l'œil ouvert, on traverse le désert.
Sarigue et rat d'eau se saluent en cours
de route. Le serpent y glisse à travers.
Il a l'air d'une main ferme et douce.
Son tremblement promet beaucoup de bien.
Ce n'est pas pour rien

que les médecins le collent sur leur pare-brise:
en avant, le serpent. Contre l'orage du désert,
il n'y a pas meilleur abri que la tanière
du serpent. Le reste est chameau.

odalisque

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