lundi, janvier 26, 2009

Communiqué de service

Pour cause de décès dans la famille de l'auteur, ce blog est interrompu pendant 10 jours.

lundi, janvier 19, 2009

Fausseté en littérature et Michel Rio

Aucun tribunal ne condamne un auteur pour fausseté en littérature. Et pourtant...
Voici ce que j'ai lu dans le Monde des livres de vendredi passé:

Au fond, la littérature m’assomme. Je la soupçonne de stupidité. Seule la création littéraire m’intéresse. La première est pléthorique, la seconde est rare. Encore faut-il prendre la peine de chercher l’une dans l’autre. (…) Au fait, qu’est-ce que cette création littéraire? La fausse, ce sont les trouvailles des pseudo-révolutions formelles, qui reviennent, pour faire bref, à changer la parure de l’indigence . La vraie, c’est l’ambition sans limite de l’élucidation , qui rapproche les arts des sciences dans une enquête infinie, encyclopédique, sur l’être et les choses, et qui se renouvelle et invente de par son principe même. C’est encore le savoir-faire, c’est-à-dire exprimer tout cela avec un lexique, une invention langagière, un art propre de la composition ou syntaxe musicale, ce qui s’appelle l’écriture. C’est enfin le sens de l’action, ou du récit tendu (…). Avec, chaque fois que c’est possible, cette distance de l’humour qui n’est rien d’autre que la forme la plus délectable de la distance critique.

dimanche, janvier 18, 2009

Mode d’emploi

1. Amalgame, Imelda, quelle masse!
Quoi? Quelle vadrouille!

Plus personne ne sait
où aller, sinon, en avant!

Et allons y, fonçons,
et prenons-le, prenons-la,

jusqu’à la fin,

rien dans les mains
ni dans la figure
qui fait refrain.



2. Sœur souris sourit au chat,
tu me manges, je te ronge.

Souris, ma sœur, goûtons
notre sueur, je ne suis point
ton tueur,
bien que la mort suivra,
si petite, si petite.

mercredi, janvier 07, 2009

Criée au mur, la révolution




1. Petits grains à picoter,
petits gains à emporter,
aux fleurs murales
ils font une belle jambe,
bien que grimpante.

Voici enfin écrit aux murs,
le communiqué libératoire:
la population diminue,
son nombre et sa taille.

Le mur affiche une faille.


2. Passant outre, le mur
de par sa faille s’ouvre
sur une grotte.

Il est capital de payer
pour y entrer.

Et une fumée surgit,
parlant, médisant,
médusant sans fin.

Le bois brûlé, pour entrer
au nez sans payer,
pénètre jusqu’aux poumons.

Il a fallu attendre
des jours
pour que la toux se libère.


3. Plus loin d’un pont, à l’italienne
le café est servi, qui adoucit
la toux et fait parler.

De retour au pont,
entrant en payant,
il faut voir, oui, il faut voir
la musique transformée,
une forêt réformée,
des plastiques informées
en couleurs,

pour que le mur se ferme.

4. À rebours, à l’envers le feu
du coup rentrant au pistolet.
Le dos de l’histoire affiche une brèche.

Le futur et le passé s’accouplent,
forniquant le temps.

Une feuille morte, au temps
des cerises, ressuscite
et rejoint son arbre.

lundi, janvier 05, 2009

Dis donc, l’art abstrait, c’est quoi?




J’écoutais un journaliste radio spécialiste des expositions d’arts plastiques dire qu’il n’avait pas les mots pour parler de ce qu’il avait vu.

Il avait vu une expo au Musée Ludwig à Cologne où l’on peut voir des tableaux d’art abstrait de trois périodes du peintre allemand Gerhard Richter.

Ma femme et moi sommes allés voir hier. Et voilà, j’ai vu assez, je ne dois plus courir ailleurs voir par exemple un blême tableau signé Tuimans et à vendre à des prix hors proportion.
Dans une des périodes présentes, le peintre a transformé la musique en couleurs (Bach, John Cage) et, chose remarquable dont ma femme était si étonnée qu’elle s’est assise, la composition du tableau est transparante, chose rare si pas unique dans l’art abstrait lyrique.
La plupart des oeuvres sont des tableaux de grandes dimensions en peinture à l’huile sur toile, comme il faut, quoi. Dans une salle isolée, on voit quelques expérimentations sur verre et à petit format. Moins réussi, voilà pourquoi isolé…. Eh bien, ce pauvre journaliste radio ne trouvait pas les mots… les voici, alors.

Vous voulez aller voir cette expo? Jusqu’au 2 février, au Musée Ludwig à Cologne. La gare est en face du musée, il y a un parking souterrain. L’entrée coûte 9 euros. Le musée dispose d’un restaurant. De plus, Cologne est belle comme une ville de l’Italie du nord. Nous avons même bu un café italien. Certaines des informations présentées ici ne se trouvent pas au site web du musée!

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