mercredi, janvier 31, 2007

Jour du poème



Depuis huit ans, aux Pays-Bas et au Nord de la Belgique, le dernier jeudi du mois de janvier est le jour du poème. A cette occasion, le cercle dont je fait partie, organise une estafette: un poète prend la parole, la mène et la passe au suivant. A la fin, c'était mon tour (photo: Kaatje Wharton) et j'y ai déclamé deux poèmes, dont celui ci:

Ce matin-là au café Bagdad et la nuit à la galerie de lapin

poème bilocal ou comment parfois le poète peut vraiment se trouver partout)

La sueur décide elle-même
de tomber froide. Au débotté
nous mettons nos bottes,
tout en faisant attention
à la pierre d'achoppement.

Est-ce que ça avance?
Ou faut-il tirer sur la carotte?

Poltron comme un lièvre
qui a peur de la carotte, se cassant.
S'il la mange, il se remet.

Les exploitants du café,
quels étrangers, fouinent
et n'hébergent personne,
mettant la main à la crosse
à merveille.

mardi, janvier 16, 2007

Qu'elles sont loins, les lumières

Les Etats-Unis, fruit des lumières, ont perdu tout contact avec leur source. Ne lit-on pas dans Voltaire, L'homme aux quarante écus: "La guerre offensive est d'un tyran"?

Guerre et terreur

Qu'est-ce que l'Amérique se décoiffe,
qu'est-ce qu'elle a la trouille.
Tu as peur, tonton Samthomas.

Des avions déviant font peur!
Où est-ce ça décoiffe?
Où y a-t-il bourca?
En Afghanistan, Talibantrouille.

Une tasse de café
au café Bagdad?
À en perdre la tête, quel éclat!

Babylon compte plus d'un fleuve
De quoi décoiffer l'Amérique.
Il y a la guerre et le paysan arrête
Il avale une cacahouète de travers.

Les brumes où les temps se dispersent
voilà qui nous regardent

vendredi, janvier 12, 2007

Je l'ai dit: oui



L'affaire du magasin à confusion

Enfin, il a fallu du temps
et quel travail, nous ne ressemblons
plus à rien mais à autre chose.

Longueur de cheveux dépassant les épaules
et, qui sait, aux yeux bleus.

Le centre fuge et
on ferme boutique.
En fugue, nous voilà partis.

Au point de retour, des années
plus tard, nous nous retournons.
Les cheveux à ras le bol,
à la recherche du centre.

La boutique a disparu. La nuit,
les étoiles scintillent
sans nous reconnaître.

vendredi, janvier 05, 2007

Le progrès simple

"J'aime les fables des philosophes, je ris de celles des enfants et je hais celles des imposteurs"

(Voltaire)

Est-ce pourquoi, depuis "toujours"= 1913, les poètes préfèrent ne plus fabuler?

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