mercredi, juillet 30, 2008

En panne


et ainsi en silence se déroule l'histoire
du monde inconnu
où les femmes usent du monde
des visages crispés, fiers, inaccessibles, durs
où dans du carrelage émailé les mains propres
brillent d'innocence lavées
et le perculateur affiche un petit mot: en panne

comme si tout était dit
et tout est dit ainsi

poème du poète néerlandais pom wolff (http://www.pomgedichten.nl)

voir aussi le poème et sa traduction d'il y a quelques semaines

samedi, juillet 26, 2008

De l’ours, l’homme en passage



5. L’évolution n’est pas précédée
de recherche, tout juste l’inverse.

Dès lors, que sais-je, va savoir
comment une paramécie a pu
se développer en ours.

Par contre nous savons
que le poisson, qui sait tout,
nourrit la société des connaissances
et l’ours. Nous savons que le danger
nous guette au coin
de la table: un pot de miel.

Jusqu’à présent, c’est tout.

vendredi, juillet 25, 2008

De l’ours, l’homme en passage





4. Je me fais régaler, quel plaisir,
l’homme au sein de l’ours
le sait, il n’y a pas que le miel.

L’éléphant et l’ours et probablement
la baleine et le dauphin
rêvent jour et nuit.

Ainsi, ils se maintiennent
et retiennent plein d’histoires
et de poésie.

L’hiver, en rêvant, l’ours
écrit deux romans virtuels.

jeudi, juillet 24, 2008

De l’ours, l’homme en passage



3. Les Russes n’ont pas tellement
peur de l’ours, contrairement
aux adorateurs du lion
aux ongles artificiels,
aux dents artifrices,
aux pieds plats et à la poitrine de poulet,

dont le lion se fiche royalement,

qui ci et là ont un pape de trop,
qui de temps en temps s’élèvent
en éternuant,
répandant l’odeur âcre
d’herbe de l’Inde autocultivé,

dont l’ours en effet se fiche pas mal,
debout ou à quatre pattes.

C’est pourquoi l’ours, régulièrement,
mange un oeuf mollet,
fort mollet et des poissons.

Le poisson sait tout,
quel asticot!

mardi, juillet 22, 2008

De l’ours, l’homme en passage


2. La poule ou l’oeuf, que faire ?
L’oeuf n’a ni queue
ni tête et tout d’un asticot.

La poule a tête et queue.
D’un coup de patte d’ours
elle perd la tête.

Et puis, elle court comme jamais
elle n’a couru de sa vie, si vite.
La mort la rattrapera .

Non, la mort ne ment pas
et un jour ou l’autre nous attrape tous
aux bords où poussent sans cesse
le roseau et le bambou.

lundi, juillet 21, 2008

De l’ours, l’homme en passage


1. Par les mains d’une reine
qui, à chaque repas, pas par pas,
rend son époux de plus en plus ours,

un jouet prononce les lèvres
jusqu’à trompette.

Des tabliers gratte-tables se fichent
pas mal des restes du repas,
ne se reposant qu’après que nos envies
de manger, de boire et d’accoupler
soient satisfaites.

Au fond, nous sommes des ours
et le poisson nous saute à la gueule.

dimanche, juillet 20, 2008

L’ordre du jour caché de Bart De Wever




Pierre Mertens a beau écrire dans le Soir, que Bart De Wever serait un négationiste, par exemple, d’autres francophones belges ont beau supposer que ledit De Wever garde un ordre du jour caché, ils ne disent pas ce que ce Monsieur veut faire de notre petit pays aux grands habitants.

Dès lors, il est temps de le reveler. Le premier problème, c’est qu’il n’y a qu’un peuple en Belgique, on l’aurait presque oublié: les Belges. Certes, il y a différentes positions à l’égard de ce fait. Ainsi, les néerlandophones du nord, constituant une minorité non protégée, pourraient un jour demander la protection. Contre qui ou quoi? On peut toujours être francophone et habiter le nord du pays, sans facilités. C’est plus facile et il peut, ce francophone du nord, toujours se savoir membre de la Communauté français de la Belgique et, d’ailleurs, d’ailleurs.

Le mouvement dit flamand, en effet, est terminé. De Wever, grand historien pendant ses heures libres, le sait.
Le peuple belge fait grand état, à l’étranger bien sûr: la bière (InBev), le tennis, le théâtre (à Avignon), l’impasse du gouvernement fédéral (CNN, Al Jazeera), etc.

Comment en finir? Bart a trouvé la solution et la garde secrète. Comme le problème se situe uniquement à Bruxelles, eh bien, ce ne sera plus Bruxelles. On appellera notre capitale Jéruzalem (la Région de Jéruzalem Capitale). Les cantons de l’est constituent la bande de Gaza. Le nord du pays devient alors la rive ouest de la Jordanie (question de faire peur à Geert Wilders, voir photo, qui veut annexer le nord aux Pays-Bas par une solution négociée mais qui est recherché en Jordanie) et la Wallonie devient Israël.
La déportation des Juifs dans le Rand de Bruxelles se fera par des bus des TEC, engagés pour service spécial.
Et après De Wever, le déluge?

lundi, juillet 14, 2008

Pas en route pour le Damas mais parti pour Dinant


5. Ta voix que je trouvais
en tournant ma langue,
en m'exprimant en termes voilés
m’avait suffi ne me suffisait pas.

Ton bras – qui dépassait
de ton tombeau –
m’avait suffi ne me suffisait pas.

Personne ne savait faire de tes ailes,
pas un signe au mur,
jamais assez.

Pas en route pour le Damas
mais parti pour Dinant
nous avons lutté,
bras sur bras,
voix sur voix, toi
et ton silence assourdissant
à dévorer tout lieux
d’outre tombe, tu m’as eu
en imposant ce silence.

En tournant le dos à Dinant,
je t’ai repris et ressaisi.

dimanche, juillet 13, 2008

Pas en route pour le Damas mais parti pour Dinant




4. Toi ou un autre, c’est toi
exactement l’autre.

Je te porte, à voix, bien loin,
je ne te comporte pas.

La communauté, ja kom zeg,
des sans-pieds, prend des ailes.

Parmi eux par exemple
la Jolie. Et comment ? Angela.
Ou encore Henry. Parti pour le Brésil.

J’ai fini par occuper la ville
que tu avais quittée,
quand l’autre, l’ennemi, l’a occupée,
pour rejoindre cet autre.

samedi, juillet 12, 2008

Pas en route pour le Damas mais parti pour Dinant



3. Prenons le village, son sillon
dans lequel le char a tracé
le trajet de ta plume.

Prenons-le un soir de brouillard.
Un char de bœuf et le charretier
ensemble y disparaissent et tu n’es plus.

Je reprends la relève, secouant
la main, donnant à voir,

laissant croire que le peuple,
qui te nomme Prince, ne te connaît pas.

vendredi, juillet 11, 2008

Pas en route pour le Damas mais parti pour Dinant

2. Si j’ai fait ta connaissance,
ce fut ainsi, pas autrement,
ce fut là, pas ailleurs.

Même si tu étais mort, toi,
et moi-même si maigre, moi,
je t’ai laissé d’abord
la main forte.

À croire que le bras de fer
s’annonça dur.

Et qu’il durera,
attesté légitime et réel,
durerait jusqu’à ce que
et nous alors.

jeudi, juillet 10, 2008

Pas en route pour le Damas mais parti pour Dinant




1. J’avais soigneusement choisi l’endroit,
pour que l’endroit me choisisse bien.

Nous ne savions pas pourquoi.
Pas besoin de savoir.

Le panorama n’avait pas d’importance,
l’important n’est pas de voir.

De l’orient, des vents soufflent,
de l’occident vient l’embarras
et pas de barque par-là.

Jusqu’à ce que quelqu’un me demanda
si je te connais. Pas pour autant.

mardi, juillet 08, 2008

Quel tour de France?


Et voilà, c’est parti, le tour de France. Cette fois, il est bel et bien parti en France, de sorte qu’il ne faut plus penser que la France est partout (en Belgique, aux Pays-Bas, voire en Grande-Bretagne).
Cela a été mal digéré justement aux Pays-Bas, notamment par les poètes. Ils se souviennent de Joop Zoetemelk et du coup, ils pleurent. Du coup, oui, il y en a qui se sont mis à traduire un poème du poète Pom Wolf au site wbhttp://www.pomgedichten.nl/
Voici le texte final:

quand tu m’envoyais le silence

Rien
ne m’est plus cher
que la simple beauté

le bleuet
fraîchement scanné
naturellement
dans la lumière

une fille
en silence boit les mots
elle lui imagne divin

et moi
en silence
je ne peux plus penser
je doute

Traduction anne toulet

Or, il a fallu mon intervention pour signaler que la silence est une faute, que surtout comme il ne dit rien, le silence est masculin.
Que ‘rien est plus cher’, un petit rien, quoi, n’est pas ce qui était écrit en Néerlandais, qu’il fallait donc ‘ne’.
Qu’il faut qu’elle ‘le’ imagine divin.
Il est dès lors clair que les Hollandais n’arriveront pas à temps pour suivre le tour de France, d’autant plus qu’il leur faut, à cet effet, traverser la Belgique. Ils continuent à regarder ce petit pays, qui ne connaît son génie qu’en surréalisant, d’en haut, alors que, divisée, la Belgique risque d’envahir les Pays-Bas à partir du Nord de la Belgique.
Ils se contenteront de prendre leur caravane en main et de choisir quelque camping de la douce France, dont ils ne comprennent guère la langue.

vendredi, juillet 04, 2008

De l’arbre, de l’as et de la racine


4. J’ai eu une peur bleue caillou,
pas moyen de me boucler
dans mon sommeil, me réveillant
par ta brûlure intestinale
jusqu’à ce que tu t’endormisses.

Me voilà hanté par de vieux esprits,
oubliés depuis
dans leurs puits de renard.
Tiens, voilà la baronne.

Ne les supportant pas, je suis allé
voir Jules et comment il fit la chasse
aux esprits de Saint-Fiacre.

L’eau se jette sur les cailloux,
les nettoyant et me voilà reparti,
me jetant au sommeil,
me lançant bientôt au boulot
lorsqu’un des esprits a failli
se brûler en s’approchant de la lampe.

jeudi, juillet 03, 2008

De l’arbre, de l’as et de la racine

3. Un sourire béat des fesses
plaît bien aux cailloux.

Tous entendent tomber une aiguille
de pin nain, tel
qu’avant même de commencer,
la conversation s'interrompt.

Le soleil s’attache
- o combien de temps encore -
au zénith de chacun,
au nerf de l’œil de chacun,

tel que bientôt tout tremble.

mercredi, juillet 02, 2008

De l’arbre, de l’as et de la racine


2. Plus aucune branche ne se trouve
qu’à sa place, des as et des asticots
sont rassemblés à côté
des parterres de cailloux massifs,
se retrouvant entre eux,
permettant à la tante Rosière Grimpante
et à sa nièce la Belle au bois dormant,
d’y planquer leurs pieds
si charmants pas à pas.

Elles se permettent ensuite
d’y étendre un couvre-lit et un tapis tant
de table que de sable, y vouant leurs fesses,
voilées de crêpe charmante,
jupon sur culotte,
les étalant indéformables.

mardi, juillet 01, 2008

De l’arbre, de l’as et de la racine



1. Leurs branches se raidissent sous la coupe.
Une équipe comptant deux hommes,
dites quand même, deux hommes, huit arbres,
retire les tiges flexueuses et rend droit, tout droit,
le sentier en rangeant les cailloux,
en enlevant les asticots
et en écartant les as.

Tous, entre eux,
les hommes, arbres, as, cailloux, équipe.

L’un debout, les autres couchés,
rue du village, rue de la loi,
les habiles entre eux,

permettant aux plus hauts, aux arbres,
de capter les vents.


Voyelles sans consonnes,
rasés à ras et
peints fraîche sur fraîche.

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