Vous êtes à la recherche d'une poésie dépassant les langues et les frontières? Ou encore, vous n'êtes pas du tout à la recherche, vous y tombez. C'est ce pastout d'une langue qu'Eugène Ionesco écrit "lalangue". Lacan a repris ce terme."Quelque chose d'autre qu'il faut imaginer avant de comprendre" - Toni Morrison, Jazz
jeudi, mai 10, 2007
Le moteur vrombit à deux temps
1. Le verbe à l'œuvre, quels sédiments
avant qu'il ne s'y mette,
quel tas de peines il produit,
tel qu'il vaut mieux se taire.
Il devrait y avoir une issue quelque part.
2. Bien qu'il nous accueille nous
assimile lentement sûrement
il nous assiège.
Un jour le flux de subsides coagulera
en vue de déclore, d'exploiter
et de s'échapper.
3. Il nous échappe à votre œil,
à votre fenêtre ouverte sur le monde.
Il nous héberge, tout en nous délaissant
au sommet d'une montagne, pas seuls.
Il ne file pas mais demeure,
nous effaçant.
Il s'agit du seul arbre.
4. J'ai suivi jusqu'au bout le Nord.
En effet, l'air est libre
du sentier derrière moi.
J'ai suivi jusqu'au bout
pour arriver au sud,
à la même chaîne de montagne.
Ainsi la quête pendant quelques instants
s'arrête-t-elle ici.
Sans y faire attention
ni compter combien de fois
le matin le soleil se lève,
c'est là que se trouve l'orient.
Libellés :
le nord et le sud,
moteur à deux temps,
subsides
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odalisque

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