Aucun tribunal ne condamne un auteur pour fausseté en littérature. Et pourtant...
Voici ce que j'ai lu dans le Monde des livres de vendredi passé:
Au fond, la littérature m’assomme. Je la soupçonne de stupidité. Seule la création littéraire m’intéresse. La première est pléthorique, la seconde est rare. Encore faut-il prendre la peine de chercher l’une dans l’autre. (…) Au fait, qu’est-ce que cette création littéraire? La fausse, ce sont les trouvailles des pseudo-révolutions formelles, qui reviennent, pour faire bref, à changer la parure de l’indigence . La vraie, c’est l’ambition sans limite de l’élucidation , qui rapproche les arts des sciences dans une enquête infinie, encyclopédique, sur l’être et les choses, et qui se renouvelle et invente de par son principe même. C’est encore le savoir-faire, c’est-à-dire exprimer tout cela avec un lexique, une invention langagière, un art propre de la composition ou syntaxe musicale, ce qui s’appelle l’écriture. C’est enfin le sens de l’action, ou du récit tendu (…). Avec, chaque fois que c’est possible, cette distance de l’humour qui n’est rien d’autre que la forme la plus délectable de la distance critique.
Vous êtes à la recherche d'une poésie dépassant les langues et les frontières? Ou encore, vous n'êtes pas du tout à la recherche, vous y tombez. C'est ce pastout d'une langue qu'Eugène Ionesco écrit "lalangue". Lacan a repris ce terme."Quelque chose d'autre qu'il faut imaginer avant de comprendre" - Toni Morrison, Jazz
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