dimanche, février 19, 2012

Paysage en mouvement

Pourquoi travaillons-nous, jouons-nous? Un peu de reconnaissance, d'estime, c'est ce que nous voulons, non? Eh non, diront comme toujours les poètes et autres artistes. Ceux qui connaissent quelques succès, savent que le succès est précaire car extra-artistique. Quel scandale que d'avoir du succès! Que c'est gratuit!

En tout cas, je m'en fiche éperdument (un jour, un collègue qui avait son bureau au même couloir que moi, venait m'annoncer qu'un journal, le sien, m'avait félicité. De façon anonyme, entre tirets: – dont le texte, d'ailleurs, a été traduit de façon excellente -).

Chaque jour, de nombreuses gens font un travail excellent qui ne veulent pas d'excellence, qui n'espèrent plus la reconnaissance. Il y en a toujours qui sont prêts à courir à leur place pour obtenir une plume. Qu'ils la gardent, de préférence dans le cul.

Retournons à nos moutons, en l'occurrence mon âne, et voici un poème, donc.

Paysage en mouvement

Aucun désespoir
ne se soucie de moi.
Aucune encre noire
ne gâche mon foie.

Un nuage que de l'air
descend et met sa chaussure.

Un âne passe, sans aucune
attention qu'il porte au nuage,
ni à moi sur son dos.

Le nuage frappe
à la porte d'un artiste beau peintre,
dont on n'a plus rien appris.

Je dirige les pas d'âne vers la montagne.

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