1. Sommes-nous célèbres, célestes
tombés par notre approche
globale, mondaine,
fort poussée?
Nous reculons rarement
de peur de nous faire enculer.
Nous détectons la contrefaçon,
l'arnaque et la connaissance préalable,
oui, au marché d'actions et d'obligations.
Nous montrons les auteurs
de fraude et de corruption,
emballons tout le saint-frusquin.
Le ciel ne tombe pas loin des astres.
2. Nous nous arrêtons au carrefour
des fausses pistes, elles
s'y croisent et puis continuent.
Nous faussons nos pistes!
De nos pieds, la poussière monte,
tout comme de nos yeux,
de ce que nous ne voyons pas encore
dans la nuit profonde étoilée.
Attends notre réveil!
Ce qui nous restera alors à faire,
ne nous fait ni chaud ni froid,
laissés au milieu du rond point.
3. Si nous avons l'air d'errer,
nous rôdons surtout, de jour au jour,
jusqu'à la nuit, le long
des cours et des jardins.
Un jour, nous rentrons.
Nous y ôtons tout:
vêtements, regrets d'hier,
soucis de demain, le sens
et non sens de l'existant.
Lorsque nous nous sommes imbibés
et avons chanté jusqu'au bout,
plus rien ne s'entend, le silence
nous crie au bout de la nuit.
Vous êtes à la recherche d'une poésie dépassant les langues et les frontières? Ou encore, vous n'êtes pas du tout à la recherche, vous y tombez. C'est ce pastout d'une langue qu'Eugène Ionesco écrit "lalangue". Lacan a repris ce terme."Quelque chose d'autre qu'il faut imaginer avant de comprendre" - Toni Morrison, Jazz
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