Vous êtes à la recherche d'une poésie dépassant les langues et les frontières? Ou encore, vous n'êtes pas du tout à la recherche, vous y tombez. C'est ce pastout d'une langue qu'Eugène Ionesco écrit "lalangue". Lacan a repris ce terme."Quelque chose d'autre qu'il faut imaginer avant de comprendre" - Toni Morrison, Jazz
vendredi, mars 28, 2008
Déjeuner sur l'herbe
Si un beau jour, après nous
la neige d'antan, le printemps
nous saute et fait sauter d'une joie sauvage,
nous invitant
à un déjeuner sur l'herbe suivi
d'une partie de chasse moins chaste,
n'oublie pas de prêter oreille
fort tendue à l'herbe et comment elle pousse car
un beau jour, lorsqu'on nous aura jetés dehors,
hélas, plus de place
à l'auberge,
dans cette ville,
dans ce pays,
sur cette planète,
et qu'avec un bol incroyable,
quelle chance,
nous atterrissons à une autre planète,
il n'est pas sûr que là-bas l'herbe poussera.
Peut-être tomberons-nous sur David,
qui nous comprendra.
Dis, le mec macabre, tu t'es vu
comment t'es couché ici?
Lève-toi, il est déjà quatre.
Quatre quoi? Quatre heures?
Quatre comme ça, le mec, ici le temps n'a pas de compte.
Mais pourquoi es-tu couché comme ça?
Je n'entends plus l'herbe pousser.
Libellés :
le printems saute,
mec macabre,
neige d'antan,
prêter l'oreille à l'herbe
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