Le soir aéré, rouge, tombe et remplit
pas par pas le temps, notre temps. Rien
n'y ressemble.
Beaucoup se supprime, tombant de la lumière.
Ce que le nord et non seulement
le nord, couvre, ne trouve point de nom.
Le peintre en manque,
le voilier en manque
de vent et de nues, soleil marin.
Nous fermons les rangs et traînons
dans la rue, au café ou
au centre de la tempête.
Le froid ne nous surprend plus,
en effet, qu'est-ce qu'on attend?
La glace ne rompt plus l'ère,
elle nous limite, n'explique plus,
casse l'œil ci et là.
Tout se glace, même le sang.
Vous êtes à la recherche d'une poésie dépassant les langues et les frontières? Ou encore, vous n'êtes pas du tout à la recherche, vous y tombez. C'est ce pastout d'une langue qu'Eugène Ionesco écrit "lalangue". Lacan a repris ce terme."Quelque chose d'autre qu'il faut imaginer avant de comprendre" - Toni Morrison, Jazz