mercredi, janvier 31, 2007

Jour du poème



Depuis huit ans, aux Pays-Bas et au Nord de la Belgique, le dernier jeudi du mois de janvier est le jour du poème. A cette occasion, le cercle dont je fait partie, organise une estafette: un poète prend la parole, la mène et la passe au suivant. A la fin, c'était mon tour (photo: Kaatje Wharton) et j'y ai déclamé deux poèmes, dont celui ci:

Ce matin-là au café Bagdad et la nuit à la galerie de lapin

poème bilocal ou comment parfois le poète peut vraiment se trouver partout)

La sueur décide elle-même
de tomber froide. Au débotté
nous mettons nos bottes,
tout en faisant attention
à la pierre d'achoppement.

Est-ce que ça avance?
Ou faut-il tirer sur la carotte?

Poltron comme un lièvre
qui a peur de la carotte, se cassant.
S'il la mange, il se remet.

Les exploitants du café,
quels étrangers, fouinent
et n'hébergent personne,
mettant la main à la crosse
à merveille.

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