Hier, on a encore pu se fâcher un bon coup, à Sint-Niklaas. La nuit traditionnelle des poètes fâchés. J'y ai lu entre autres:
Artaud à Beni Mellal
L’orage menaçant – pas de nue
au ciel – de ce regard
d’animalier, sans couverture
parasol,
Artaud enlève la couverture.
Il crie au tonnerre,
jette la foudre
aux gens assis
à la terrasse
non terrassés.
Ici non plus personne ne l’écoute.
Ecce homo
Je suis à peine détaché
de mon ombre, pas du tout
de ma chair, je sais.
Que fais-je dans mon nez,
à quoi bon me gratter le crâne
après m’être cassé la tête ?
J’ai beau compter mon ombre,
je ne compte pas sur elle.
Vous êtes à la recherche d'une poésie dépassant les langues et les frontières? Ou encore, vous n'êtes pas du tout à la recherche, vous y tombez. C'est ce pastout d'une langue qu'Eugène Ionesco écrit "lalangue". Lacan a repris ce terme."Quelque chose d'autre qu'il faut imaginer avant de comprendre" - Toni Morrison, Jazz
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