jeudi, janvier 26, 2012

journée des poèmes

Portrait sans auto

Quoi! C’est moi, si loin?
D’une part, vachement nègre,
je danse légèrement hors cadence, dans le rythme.
D’autre part je chante,
faux. Et oui, c’est bien moi.

Avais-je raison ou risquais-je
de perdre les pédales ? En tout cas,
j’ai pris mon vélo
pour aller si loin.

Cela pourrait ne pas être moi.


Le bilan m’atasse

Lui, c’est moi, moi, c’est lui,
peu importe.

Le vol

can, une fois grimpé,
n’a relâché que la surface
de son œil tout de glace.

La forêt s’est approchée
"comme un grand vagin mouillé
ou un grand trou noir divin".

Le volcan a éternué d'un coup,
pas de quoi effrayer.

Il a fallu alors aller plus loin,
plus haut, prenant pied,
son pied au volcan.

La forêt avait repris sa place
et a tremblé, tout comme la terre,
lorsque du coup autre le volcan
a fini par cracher.

(la citation se trouve à la page 55 du livre 'explorados des abismo' d'Enrique Vilas-Matas, traduction française, d'André Gabastou, Christian Bourgois, éditeur)

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