Portrait sans auto
Quoi! C’est moi, si loin?
D’une part, vachement nègre,
je danse légèrement hors cadence, dans le rythme.
D’autre part je chante,
faux. Et oui, c’est bien moi.
Avais-je raison ou risquais-je
de perdre les pédales ? En tout cas,
j’ai pris mon vélo
pour aller si loin.
Cela pourrait ne pas être moi.
Le bilan m’atasse
Lui, c’est moi, moi, c’est lui,
peu importe.
Le vol
can, une fois grimpé,
n’a relâché que la surface
de son œil tout de glace.
La forêt s’est approchée
"comme un grand vagin mouillé
ou un grand trou noir divin".
Le volcan a éternué d'un coup,
pas de quoi effrayer.
Il a fallu alors aller plus loin,
plus haut, prenant pied,
son pied au volcan.
La forêt avait repris sa place
et a tremblé, tout comme la terre,
lorsque du coup autre le volcan
a fini par cracher.
(la citation se trouve à la page 55 du livre 'explorados des abismo' d'Enrique Vilas-Matas, traduction française, d'André Gabastou, Christian Bourgois, éditeur)
Vous êtes à la recherche d'une poésie dépassant les langues et les frontières? Ou encore, vous n'êtes pas du tout à la recherche, vous y tombez. C'est ce pastout d'une langue qu'Eugène Ionesco écrit "lalangue". Lacan a repris ce terme."Quelque chose d'autre qu'il faut imaginer avant de comprendre" - Toni Morrison, Jazz
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire