4. Longtemps avant que la vie
Longtemps avant que la vie
ne se verse dans la mort,
la bière se verse dans les gorges.
Dans celle de Marcel,
dans celle d’Herman.
Aussi dans la mienne.
Voilà comment je tombais
sur l’un et puis sur l’autre.
Consolation de l’un,
console de l’autre.
Et jamais les mots ne suffisaient,
il fallait y ajouter des actes
et l’écume, faux col.
5. Les jeunes Turcs
Les jeunes Turcs, nous en aimons
la cigarette et un besoin
d’action illimité, la barrière
de Nadar appartient aux anciens Turcs.
Quand ça traîne,
grouille-toi, prend ton pied.
Marcel le prit, souvent de rire.
Herman n’aimait carrément pas
se grouiller, mais les grenouilles,
sans traîner.
Une fois chez Marcel,
je bus le café,
si souvent chez Herman,
café ou vin, comme tu veux,
prends et bois,
et bois, c’est dimanche.
6. Avant le barrage
Avant le barrage,
après l’intestin,
voilà un drapeau pendu
dans les haubans supérieurs.
Le bateau bat le plein
d’un geste large, chapeau !
et prend le large.
L’arbitre marin de pied plein
observe tout cela, sans larguer.
Oh, mais laisse le donc agiter
– avant le barrage
et que le bateau
ne se perde en naufrage –
d’une main de trop, d’une main trop peu
Vous êtes à la recherche d'une poésie dépassant les langues et les frontières? Ou encore, vous n'êtes pas du tout à la recherche, vous y tombez. C'est ce pastout d'une langue qu'Eugène Ionesco écrit "lalangue". Lacan a repris ce terme."Quelque chose d'autre qu'il faut imaginer avant de comprendre" - Toni Morrison, Jazz
mercredi, janvier 06, 2010
Vie et mort dans un état de providence (suite et fin)
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