samedi, juin 25, 2011

Poète d’arbreville


1. Il s’avère venir à nous,
en passant au-dessus de la mer,
prenant l’Escaut comme canal.

Puis, il fléchit en avant,
à gauche et à droite les arbres.

À jamais verts,
sans faire chanter le bois.

A jamais jeune
le poisson s’accroche
pour mieux se perdre.

Effectivement, nous en bénéficions.



2. Et que le vent l’emporte,
jusqu’où faut-il l’accepter?

Me fais-je voir
jusqu’au bout, à l’os?

Il est bien fixé
dans mon for,
me permettant de plein fouet
de me fléchir et de prendre
le vent.

De tout ce que nous arrivons
à voir, nous en avons marre parfois,
jusqu’à ce que le vent
et la poussière se couchent.

mercredi, juin 15, 2011

Jusqu'où, Toumaniantz

D'accord
on peut nous raconter des histoires
à dormir debout. Mais

qu'en chatouillant, voire piquant la peau,
on prend cela pour des histoires
à dormir debout,

il y a quelque chose qui cloche
au royaume du Danemark
et au ciel de la Vlaeminck.

Refusant tout contact avec l'immédiat,
elle compte bientôt guérir spontanément
et se faire piquer autrement.

Le Royaume décline.

jeudi, juin 09, 2011

Ecce homo

1. Chemise décolorée,
chaussures poussiéreuses,
le fond de son pantalon luit

du prisonnier de la réapractibilité.

Ça lui va bien.
Car personne
ne voit les menottes
ni les raies
de son costume.

Voire la trace des becs hiérarchiques
dans la peau de son crâne.

2. Mais voici l'autre,
sa chemise brille,
chaussures en daim
et son pantalon
pratiquement inusable

qui rit de la réapractibilité.

Les masques cachent
à peine les chèvres
en personne du travail,
les ânes malodorants de merde.

Tout ne va bien
que si tout le monde
fait cavalier ensemble
pour se faire piquer.

C'est dans cet ordre-là
que l'autre fait rire.


vendredi, juin 03, 2011

Le bois d’ailleurs vient de partout

Jamais il n’était temps,
jamais pensé,
même si à chaque fois
il s’échappait par moments.

Le ciel de l’un
est l’enfer de l’autre
et tous ensemble on y va au Hema,

et qui est dupe,
à qui la gloire ?

Il arriva,
nous arriva
jamais pensé

il se glissait par moments
de temps à autrui.

Le regard ouvert.

mercredi, juin 01, 2011

Van Gogh à côté des Gorges

1. Vincent, descends de ton pont.
Viens voir bander cette bande
de cochons mâles avides rassemblée,
poussée
d'un regard plein
sur une bande de porcines.

Eh bien, Vincent, non,
il ne s'agit pas de touristes.

Voici le lys, Vincent,
voilà la biche,
aussi bien.

2. Et puis, oui, Vincent, tu es descendu
de ton pont et tu l'as vu.
Est-ce qu'ils t'ont vu?

Les écarts se sont écartés,
les bouches ont osé parler.

À peine tourné ton dos,
ils ont recommencé
à nous chasser de notre table,
que promptement j'ai baptisée
Table Tahrir.

Tu étais copain pour rien.

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