samedi, octobre 25, 2008

C’est fini




C’est fini

de trotter le globe. Encore une botte
à faire. Ratatinée
à la puissance dix,
la voici toute dorée
pendue par une chaînette
à mon cou.

Et qu’est-ce que je fume!
La fumée me sort de par la bouche,
le nez et les oreilles.

C’est fini

les cheveux roux, ils blanchissent.
Qui veut me provoquer,
ferait mieux de frapper à la porte
de ma tente.

On entre d’abord et quand on y est,
entré, les oreilles bourdonnent
et mieux vaut libérer le trop-plein
et siffler les doigts dans la bouche ou pas.

C’est fini (2)

le royaume d’Edward.
On a donné son nom au serpent.
Ainsi il retourne parmi nous, serpent, pas autrement.
Sa cervelle royale dans un serpent royal !

C’est fini, le sceptre d’Edward, sa reine,
une Elisabeth la première ou la seconde.

Si quelqu’un, un prince devenu roi,
après coup, crie encore,
mon royaume pour un cheval,
peut-être écrasera-t-il
son propre père Edward.

Ou son père mordra-t-il le cheval
et le prince tombera-t-il.

samedi, octobre 18, 2008

Si fichus qu’ils se noient






Nous embarquons de suite
en attaquant le dragon
à mort de rire.

La surface de l’eau
ne porte pas de rides,
bien qu’elle se rougisse.

Nous avons bien fait d’embarquer
Maurice. Vous dites? Maurits?
Nous par contre entre-temps
savons que plus personne
ne l’écoute, ni ne porte sa valise.

Superman hors club anobli en prince purifié
prend le même bateau, tandis qu’assis
à son côté, un homme se retient
tout comme de bois.

Ils sont tombés des grâces populaires,
ils plaisent aux grâces des poissons,
nous les recommandons al dente aux requins.

lundi, octobre 13, 2008

De quelle façon nous façonnons-nous?




Dans d’autres langues que le français, les critiques littéraires se posent la question qui lit leurs critiques. En effet, les critiques français trouvent leur place dans le monde et dans Le Monde, dans l’édition du vendredi. Elle est fort lue, même hors circuit professionnel.

Quant aux critiques néerlandophones, ils font mieux sur leurs blogs que dans les journaux ou dans les hebdomadaires, exception faite de l’hebdomadaire Knack.
Mais la question était: qui les lit? Le rédacteur final?
Eh bien, j’ose m’afficher et je lève le doigt: moi. Je commence par ladite édition du vendredi du Monde et parfois je lis l’hebdomadaire Knack, souvent en relais reporté.

Récemment, je lus une critique qui a fait oublier l’objet, le livre quoi et qui a rendu le critique incroyable, formidable même. C’était dans l’édition du 17 septembre 2008. Le livre, à titre d’information, s’intitule les étourdissements et son auteur est W.G Sebald. Et voilà que j’étais pris d’étourdissement en lisant à la fin de la critique: « De cette façon-là, Sebald, de sa façon, fait un tissu de faits et de liens compliqués et mystérieux ». Le rédacteur final était-il absent pour cause de maladie?

dimanche, octobre 12, 2008

Ne crois pas que ceci est du cabala


4. C’est bougrement joli

Si tu fais le tour de la table,
personne ne les sait vraiment.
Aujourd’hui, le Corée se trouve-t-il
– là où il se trouve: Nord ou Sud ? –
dans les feux de rampe?
Sera-ce demain
ou était ce hier?

La réunion ne pourra pas disposer,
ne sera dissolue que si elle
génère un consensus à l’unanimité.

Tout d’un coup, n’importe qui
se lève, dans l’intérêt non
de sa personne mais de la réunion.

Le projecteur de présentation
à force des points, projète plein
de pixels – oh, c’est bougrement joli –
jaunes canari à nuances vertes,
une petite voiture urbaine à quatre portes.

Debout, l’intervenant parle
et dit: Maintenant !

jeudi, octobre 09, 2008

Ne crois pas que ceci est du cabala


3. Comment me trouves-tu ?

L’eau n’arrête pas
d’exister, s’évaporant
vers le haut, suintant
vers le bas souterrain.

Au-dessus de ces étangs,
sous ces nues,
aucun arbre, ni arbuste,
ni fleurs, que du gazon,
un désert vert.

Le rêve de toutes
et de tous qui aiment
la propreté et y perdent
leur chemin.

Un passant ne sait pas
très bien par où,
il sait par qui.

«Continue tout droit
et vous rencontrerez
un homme. Il sait».

Vu de dos: un homme.
Ensuite il se tourne: c’était toi!

mardi, octobre 07, 2008

Ne crois pas que ceci est du cabala


2. Chérie rejetée sur le rivage
n’est pas un trésor rejeté.

Elle n’a rien qui patauge.

Et puis, il y a l’eau, heureusement,
qui ne jamais risque de tomber à sec.
Ainsi, le trésor n'a pas l’air de haleter.

Nous ne coulissons à peine plus loin
que le rebord à ceindre la ligne de flottaison.

lundi, octobre 06, 2008

Ne crois pas que ceci est du cabala

1. Le clapotis dans le babillage
de main en main prend le dessus.

Tu entends, il va de pair,
le frémissement et une coupe
passe de la main aux lèvres.

C'est fini et bien fini
de se tordre à l’infini
suite à l’invertébré.

C'est fini et bien fini
de tirer la peau des fesses et ailleurs.

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