vendredi, septembre 21, 2007

nous en avons ras le bol



Qui ou quoi donc
anéantit nos espoirs
ci et là sans honneur?

Faut-il nous offrir
tout dociles afin
que les cunéiformes
nous cutitétanisent?

Nous marchons de pied ferme
à chaque pas moins sages
en avant dans le sable,

à bas la cunéiforme, à bas l'écriture,
et personne n'aperçoit
comment nous trépignons
la couche casse-cul.

jeudi, septembre 20, 2007

Frères jusqu'au bout



Pas de blagues ce soir, il est trop tard, Monsieur météo.

Vous avez changé votre cheval borgne pour un aveugle. Je ne me contenterai plus de belles paroles, ce soir.

Non, j'ai quelque chose de François, prenons par exemple Villon. À la fin de sa vie, il a fraternisé avec le peintre hollandais Frans Hals, c'est-à-dire François Lecou.

À cette époque, il n'était pas encore question d'Union européenne ou autre, au contraire. Machiavelli écrit son petit livre et le pouvoir était d'une rare brutalité, brûlant sorciers et sorcières et divisant de toute force pour mieux régner, de telle sorte qu'il ne restait plus de règne et qu'aux gouverneurs en chômage on donnait un maigre subside. Eh bien voilà que nos deux François devenaient de joyeux lurons.
Est-ce pourquoi, après coup, on a appelé cette époque la Renaissance? Venez voir, on verra bien. De toute façon, vous avez tous les droits de ne rien croire de tout cela. Tout le monde a ce droit. Hélas, il ne sert à rien.
Non, je ne me contente pas de belles paroles.

Tout le monde sait que François Villon a été pendu. Au moins, c'est ce qu'il croyait si l'on lit la ballade des pendus.
Il a également écrit:

Je connais à la robe l'homme,
Je connais le beau temps du laid,
Je connais au pommier la pomme,
Je connais l'arbre à voir la gomme,
Je connais quand tout est de mêmes,
Je connais qui besogne ou chôme,
Je connais tout, fors que moi-mêmes
Ainsi, il est devenu le cofondateur de notre actuelle société des connaissances. Einstein savait mieux: la fantaisie est plus importante que la connaissance. Sacré Albert.
Frères humains qui après nous vivez,
N'ayez les cœurs contre nous endurcis.
Villon a bel et bien échappé à la mort par pendaison. Le bourreau a donné grâce au lieu du coup de grâce.
Le contraire est arrivé à Frans Hals, François Lecou. Tout délabré et torturé jusqu'à la moelle, il fut porté devant ses juges qui l'ont condamné à mort. Le bourreau dit: François, tiens bon ton cou! Et donnait d'un seul coup la mort. Fini François, finie mon histoire.

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